Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

21 juillet 2018 6 21 /07 /juillet /2018 19:34

Faut atterrir à Bari. Barycentre des Pouilles.

Le soleil se lève de l’Adriatique, de quelque part depuis l’ancienne Yougoslavie, au niveau de Tirana. Il se couche vers Naples.

Faut savoir que les plages ce n’est pas ce que vous attendez, ou imaginez. Pour s’y accommoder, commencez avec la plus longue, celle de Mattinata.

Partant d’un promontoire parsemé de rochers et d’oliviers, des ombrelles sont regroupées en formation de tortues romaines sur un bon kilomètre, chaque tortue portant sa couleur, plutôt pastel que vive et constituant ensembles la projection d’un arc en ciel. Ce sont là des plages privées. Puis, à l’opposé, vers le petit port de pêcheurs et  de plaisance qui referme la baie, se trouve la plage libre. Là le sable est plus fin, jusque dans la mer - comme quoi, il faut payer pour avancer vers la mer sur des galets. Les italiens du coin y étalent leur matériel de plage, comme pour assurer une judicieuse occupation après une bataille, haute en couleurs, livrée la veille de l’autre côté de la baie. 

Si vous voulez la carte postale, celle de cette baie et de sa plage bariolée, passez la nuit à l’hôtel Il Porto, jonché sur les hauteurs, au-dessus du port. Vous aurez tout à vos pieds, ou dans votre paume et vous en ferez ce que vous voudrez. Profitez de ses jardins et de ses patios. Restez pour diner dehors et observez le changement de couleurs d’une mer à peine crépie, qui s’arrête devant la petite plaine et l’autre mer, celle d’oliviers. Sur la colline qui suit, des dés sont jetés les uns sur les autres, afin de dessiner la ville de Mattinata et de lui rendre cette blancheur inattendue.

Le lendemain vous irez découvrir, au nord, cette péninsule en forme de tête de cheval et qui enclot un parc national, Gargano et une forêt incroyablement ombrageuse, Umbra.  

Puis vous retournerez par la côte. Première étape, Il Trabucco da Nini, un ancien village de pêcheurs, avec son resto haut-perché sur un ponton, au bout duquel se trouvent plusieurs perches de quelque sept mètres de long, cannes à pêche originales, d’où l’endroit tire son nom : les cigares de Nini.

Après un simple mais sublime déjeuner de la mer, fritures et plats cuisinés aux légumes et aux sauces tomates, vous allez apercevoir des criques paisibles, à quelques encablures de là. Nous avons choisi celle du côté de Peschici, la ville d’à côté –qui marque le sommet de la presqu’île. Une crique profonde et assez large, avec une plage de sable et … peu de monde.

Retour vers Mattinata par la côte. Vous admirerez la multitude de bais et de criques. Vous allez passer devant un panneau portant le nom de VIGNANOTICA et vous apercevrez le chemin qui plonge entre les coteaux d’oliviers, certainement – en le devinant- vers la mer. La crique que vous trouverez après des sillons délicieusement sauvages est époustouflante : elle se dévoile, sauvage, puis des falaises, majestueuses l’envahissent. Vous gardez les yeux à peine ouverts et, sans l’aide de la réalité augmentée, vous vous y parvenez à vous imaginer au tout début … du temps.

Après cette expérience eidétique, vous retournez à l’hôtel haut perché de Mattinata, le même, Il Porto. Pourquoi ? Parce qu’on veut y passer une deuxième nuit et parce qu’ils ont des bons whiskies single malt (dont le Lagavuline) à des prix plus qu’abordables.

Le lendemain vous quitterez cette Pouille du nord, sauvage et plongeante, pour la plus étalée et agricole Pouille du sud. Là vous pouvez loger dans une belle et authentique maison de l’arrière-pays, près de villes comme Castellana Grotte ou Putignano.

Pour aller à la plage ça sera un peu long, une trentaine de minutes, mais vous ne vous en lasserez pas de regarder les champs et les collines, parsemés de vaches, d’oliviers et de trulli.

Les trulli sont leurs maisons traditionnelles avec des coiffes en pierre en guise de toitures. Vous les retrouverez aussi, regroupées dans un véritable quartier, à Alberobello (le bel arbre).

Le resto coup de cœur de cette ville s’appelle Gli Ulivi (les oliviers). Son jardin et dionysiaque, ses plats sont généreux en gout et en quantité. Les serveurs vous mignotent et les gardénias et autres églantiers vous enivrent de leurs fragrances.

Les plages, oui, car nous étions parti vers les plages, eh bien ce ne sont pas des plages proprement-dites, mais une sarabande de minuscules criques, à découvrir, surtout au sud de Monopoli.

Je vous laisse les retrouvez par vous-même. Mon coup de cœur : Cala Marina. Vous y dominerez l’étendue de la mer depuis le plateau rocailleux, commodément installés sur des transats confortables et abrités par des chiques  et généreuses par solaires. Deux délicieuses fissures se laissent deviner dans ce plateau, vers la mer, puis elles s’ouvrent – humm, très sensuel – et vous y serez aspirés, vers une eau émeraude et plutôt fraiche.

Bonne vacances dans les Papouilles !

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents

Liens