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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 12:57

La plupart d’entre nous empruntons les trottoirs tous les jours. Une minorité, parmi laquelle nos élus, ne le font pas, ils circulent en voiture la plus part du temps.

Ainsi nous les autres, citoyens de tous les jours, assistons à la métamorphose de nos trottoirs parisiens du 21e siècle. Ils sont devenus plus colorés, plus animés, des lieux de vie, certes, mais aussi de plus en plus exigus.

Pourquoi ? Vous n’êtes pas sans l’avoir remarquer :

Les terrasses des restos, des cafés, des bas à vin mais aussi de snacks, des épiceries fines et des  traiteurs implantent à tour de bras des tables, des chaises et des bancs sur leur tranche de trottoir, trottoirs le plus souvent étroits dans notre vénérable vieille ville.

Les autres commerçants, boulangers, fleuristes ou marchands de souvenirs ou de Samsonite avancent un peu plus leurs stands sur les mêmes trottoirs, histoire de ne pas se laisser dépasser par cette évolution.  Le mouvement est suivi plus récemment par les loueurs de trottinettes électriques et demain ça sera le tour de bien d’autres usurpateurs entreprenants.

Et ce n’est pas tout : les roms, qui en font de la mendicité leur profession depuis des siècles, de manière organisée et en remontant la plupart de l’aumône à leur chef de file qui se trouvent à des milliers de kilomètre à l’est. Déployés en  jonchées, les jambes allongées, ils donnent leur bonjour mercantile aux passants excédés par leur professionnalisme.

Mais, comme quoi je m’affole pour pas grand-chose, il reste encore un peu d’espace sur nos étroits trottoirs parisiens. Mais oui. La preuve ? Eh bien les motards irréductibles, ou tout simplement dépourvus de tout bon sens arrivent à s’y frayer leur couloir, radicalisés face aux embouteillages, aux heures de pointe.  Ils y foncent à 30 à l’heure parmi les piétons et leurs éventuelles  poussettes. Ces derniers ne réagissent pas, mais ils sont bien embêtés !

Les édiles de notre ville, partant d’un élan somme tout visionnaire et louable, ont tout fait pour rétrécir tout ce qui est carrossable, ignorant des pans entiers de la réalité du fonctionnement d’une ville : dépose minute, livraisons, travaux dans les immeubles, déménagements. Des fois ils ont élargi les trottoirs, mais est-ce vraiment au bénéfice des piétons, ou bien des autres catégories, ci-dessus énumérées ?

Ah, nos trottoirs, nos chemins de tous les jours !

A cela vous rajoutez le menu fretin des incivilités habituelles, plus anciennes, plus connues comme, par exemple, le feu d’artifice des mégots non écrasés éructés compulsivement, par-dessus leurs épaules, par des jeunes qui, inlassablement, construisent leur avenir sur les terrasses, lesquelles, fortes de cet engouement croissant, s’octroient  encore plus d’espace public, en diminuant davantage  le passage des piétons ringards, du genre poussant une poussette ou accompagnant leur vielle mère à la station de bus, ou en ramenant tout bêtement leurs courses à la maison.    

La question se pose : que reste-t-il aux piétons de nos trottoirs parisiens ?

 

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