70 personnes décorent le rez-de-chaussée de la maison de campagne et j’en connais que trois, les hôtes et un de leurs amis. Les autres sont des collègues, des voisins et autres pièces rajoutées.
A travers la valse des plateaux, des flutes et des bouteilles, j’arrive à faire quelque connaissances, pas forcément les plus intéressantes, si vous me permettez cette discrimination.
La soirée s’anime et le ring de danse prend toute sa place au bout du salon. Les gens qui jettent sur les murs et sur le plancher leurs ombres enflammées par le rythme pompé par les baffles ne sont pas forcément les mêmes qui, toute à l’heure, se lançaient dans des conversations légères mais propices au contact et menant à faire connaissance.
Je danse le rock avec plusieurs danseuses dont une qui attire plus particulièrement mon attention. Elle est à l’aise en tournant, souriante, entre deux âges, BSBG version discrète, comme j’aime. Elle me sourit beaucoup, sans fioriture polie, elle est tout simplement contente de cette tourmente délicieusement maitrisée qui l’emmène là où elle se sent bien.
Le temps passe, la danse continue, puis la soirée avance et le visage rayonnant reste sans nom et, quand je décide d’aller lui parler, elle n’est plus là. On me dit que la femme au carré châtain claire, habillée en noir chic, vient juste de partir.
J’ai mené ma petite enquête, auprès des peu de gens que je connaissais parmi les invités, sans succès. Ce n’était pas pour la première fois qu’une belle rencontre me claquait entre les doigts…
Par quel miracle puis-je rattraper cet unique moment, moment de grâce, fuyant ?
Le miracle, à la portée de tout un chacun, c'est Contact-L : http://www.contact-l.fr
